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Saturday, February 25, 2012

Nil Mortalibus Ardui Est



Nil mortalibus ardui est - There is nothing steep for mortals - Rien ne saurait rester hors d'atteinte aux mortels - superb Horatian line - it was the only annotation a great-uncle of mine has made on the Book of Odes.

Truth is that Horace used it in his Ode 1.3 to critic the audacity of people: caelum ipsum petimus stultitia (we attack heaven itself with stupidity). I would keep though with my great-uncle: Nil mortalibus ardui est - Audentis Fortuna iuvat!

Here is what I found in the Hachette edition of the Odes:

Virgile allait visiter Athènes; Horace s’adresse au vaisseau qui doit emporter son ami et demande aux dieux une heureuse traversée; puis, il blâme Mévius (ennemi de Virgile) qui fut assez téméraire pour affronter la mer et les naufrages et, d’une manière générale, l’imprudence humaine qui provoque à plaisir la colère céleste; distiques formés d’un glyconique et d’un asclépiade mineur; date – on ne connait de voyage à Athènes fait par Virgile que celui de l’an 19 ; or, le premier livre des Odes est antérieur de quatre années à cette date ; on a proposé diverses explications ; il parait naturel de supposer que Virgile, lorsqu’il se décida à entreprendre ce voyage , en nourrissait le projet depuis plusieurs années et que, antérieurement à l’an 24 il fut sur le point de partir ; ce serait alors que l‘Ode aurait été composée.

(Virgil was going to visit Athens; Horace is addressing the vessel which must carry his friend and asks the gods for a happy crossing; then he blames Mevius (an enemy of Virgil) which was enough bold to face the sea and the shipwrecks and, generally, the human imprudence which causes with pleasure celestial anger; distiches made of a Glyconic line and a minor Asclepiad; date – the only known voyage to Athens made by Virgil is that of year 19; however, the first book of the Odes came four years erlier to this date; various explanations were proposed; it appears natural to suppose that Virgil, before deciding to undertake this voyage, had nourished the project for several years and even that, before the year 24, he was about to leave; it would be that year when the Ode would have been written)

Sic te diva potens Cypri,
sic fratres Helenae, lucida sidera,
ventorumque regat pater
obstrictis aliis praeter Iapyga,

navis, quae tibi creditum
debes Vergilium; finibus Atticis
reddas incolumem, precor,
et serves animae dimidium meae.

Illi robur et aes triplex
circa pectus erat, qui fragilem truci
commisit pelago ratem
primus, nec timuit praecipitem Africum

decertantem Aquilonibus
nec tristis Hyadas nec rabiem Noti,
quo non arbiter Hadriae
maior, tollere seu ponere vult freta.

Quem mortis timuit gradum
qui siccis oculis monstra natantia,
qui vidit mare turbidum et
infamis scopulos, Acroceraunia?

Nequiquam deus abscidit
prudens Oceano dissociabili
terras, si tamen impiae
non tangenda rates transiliunt vada.

Audax omnia perpeti
gens humana ruit per vetitum nefas.
Audax Iapeti genus
ignem fraude mala gentibus intulit.

Post ignem aetheria domo
subductum macies et nova befrium
terris incubuit cohors,
semotique prius tarda necessitas

leti corripuit gradum.
Expertus vacuum Daedalus aera
pinnis non homini datis;
perrupit Acheronta Herculeus labor.

Nil mortalibus ardui est;
caelum ipsum petimus stultitia, neque
per nostrum patimur scelus
iracunda Iovem ponere fulmina.


Thus the powerful goddess of Cyprus,
thus the brothers of Helen, bright stars,
and the father of winds guide you,
with others confined except for Iapyx,

ships, which you are keeping Vergil as
a loan to you; may you return him
unharmed to Attic territories, I pray,
and may you guard half of my soul.

Oak and triple copper
was placed around my heart, which first joined
the fragile raft to the wild
sea, neither fears tempestuous Africus

fighting with the north winds
nor the gloomy Hyades nor the rage of Notus,
than whom there is no greater overseer
of the Adriatic, whether he wishes to raise or calm the seas.

What step of death does he fear,
he who saw with dry eyes monsters swimming,
he who saw the wild sea and
infamous rocks, Acroceraunia?

In vain, a prudent god separated
the lands from the incompatible Ocean,
if nevertheless the impious ships
dash across the untouchable depths.

The human race, bold
to suffer all things, rushes to forbidden sins.
The bold son of Iapetus
brought fire to the people by wicked deceit.

After the fire carried off from
it's heavenly home, decay and a new friend of
fever settled on the lands,
and slow fate first quickened the approach

of slow death.
Daedalus tried the empty air with
wings non given to humans;
the labor of Hercules broke through Acheron.

There is nothing steep for mortals;
we attack heaven itself with stupidity, and
we do not suffer for our crime
to put aside angry lightening for Jove.

Puisse la déesse souveraine de Chypre,
puissent les frères d'Hélène, astres éclatants,
et aussi le père des vents,
les tenant tous serrés hormis l'Iapyx, diriger ta course,

navire à qui nous avons confié Virgile
et qui nous en es redevable.
Aux rives de l'Attique, je t'en prie, mène-le à bon port,
et prends bien soin de cette moitié de mon âme.

Il avait, autour du cœur,
du bois de chêne et une triple épaisseur d'airain,
celui qui, le premier, se risqua sur la mer farouche dans une barque fragile,
et qui ne craignit ni l'impétueux vent d'Afrique

en lutte avec les Aquilons,
ni les sombres Hyades, ni la rage du Notus,
ce seigneur sans rival de l'Adriatique,
qui, à sa guise, en soulève ou en calme les flots.

Jusqu'à quel point redoutait-il la mort,
celui qui put voir avec des yeux secs, les monstres marins,
la mer déchaînée
et les terribles écueils acrocérauniens ?

C'est en vain qu'un dieu prévoyant a séparé les terres
et les a isolées par l'Océan
puisque malgré cela des barques impies
traversent ces flots qui devraient rester inviolés.

Audacieuse à tout endurer, l'espèce humaine se précipite
dans l'interdit profanateur;
audacieux, le fils de Japet, par une ruse funeste,
apporta le feu aux nations,

mais à la suite de ce vol en la demeure éthérée,
l'extrême maigreur et une multitude de fièvres inconnues
s'abattirent sur la terre, et la mort nécessaire,
auparavant lointaine et lente, pressa le pas.

Dédale a éprouvé l'inconsistance de l'air
avec des ailes étrangères à la nature humaine;
un des travaux d'Hercule consista
à franchir de force l'Achéron.

Rien ne saurait rester hors d'atteinte aux mortels !
Dans notre folie, nous cherchons même à atteindre le ciel, et,
en raison de nos crimes, nous ne permettons
pas à Jupiter de déposer ses foudres furieuses.


(Horace)

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